10/12/2009

Nicolas Morin, ou la tradition védutiste


L'association L.76 inaugure ses locaux avec une exposition du peintre normand Nicolas Morin, vigoureux coloriste qui porte depuis toujours un regard de poète sur la campagne du Cotentin, la Bretagne, mais aussi Venise, l'Espagne ou la Méditerranée. Figuratif sans complexe, possédant une maîtrise exemplaire du chromatisme, ce jeune peintre-voyageur s'inscrit naturellement dans la lignée des védudistes (de l'italien "vedute" qui signifie "vues")du XVIIIe siècle, les Canaletto, Guardi, Bellotto, dont il a assimilé l'âme et la philosophie, mais aussi du peintre du XIXe, Ziem... Son travail possède une joyeuse parenté avec l'œuvre de son aîné, Bobo Ferruzzi, dernier vrai védutiste vénitien. Nicolas Morin, lui se réclame des Nabis et des Fauvistes. Mais il est surtout et avant tout lui-même. Venez vous laisser prendre par le charme de ses toiles exposées à partir du 18 septembre et jusqu'au 17 janvier.
Vernissage vendredi 18 décembre, à 18 heures 30.
Venez rencontrer l'artiste.

05/12/2009

La naissance d'une galerie...

Des galeries, il y en a pléthore. Il s’en ouvre chaque jour quand d’autres ferment au même rythme. L’époque actuelle n’est pas vraiment propice à l’art sous toutes ses formes dit-on dans les journaux… Pourtant des galeries continuent d’apparaître. La plupart naissent d’un profond besoin de montrer combien l’art est fondamental dans le monde d’aujourd’hui, comme il l’a du reste toujours été depuis que l’être humain a cessé de marcher à quatre pattes en grognant comme une bête sauvage. L’art comme langage qui permet de comprendre l’autre et de s’éloigner des contingences parfois bien lourdes que la vie sociale lui impose. Non pas que l’art puisse être assimilé à un moyen de se détacher de la réalité et les lieux où il est diffusé à des lieux de résistance active face aux règles de la vie commune. Mais bien plutôt comme une grille, un outil de lecture mis à la disposition de tous, pour affronter et comprendre la réalité du quotidien. Pour mieux l’appréhender, la vivre et s’y sentir le mieux possible. Ouvrir une galerie aujourd’hui c’est poser un geste précis de résistance à la médiocrité, de foi en la beauté et en l’imagination. C’est vouloir contribuer à maintenir, modestement, l’enthousiasme des créateurs et rappeler que la vie n’est pas une course effrénée à la richesse et au pouvoir, mais une succession de rencontres et de partages. C’est aussi la volonté de donner à voir l’art au plus grand nombre.